#191 / #192 - Leaving Eivissa

        

Lundi 17 mars 2008, Eivissa/Ibiza. En quittant Ibiza pour rejoindre dans un même mouvement Palma puis Barcelone, je me souviens brutalement, la lumière à l'instant où je prends ces photographies en est la cause probable, du film "More" de Barbet Schroeder. Dans ce film, l'un des deux personnages principaux, Stephan Brückner, l'homme, allemand, descend vers le Sud et il dit, justifiant par avance cette descente "Je voulais la chaleur".
Et le soleil qui s'annonce, cette lumière tamisée et transparente me rappellent ces mots-là. Reviennent alors, fatalement, les images de Mimsy Farmer, de son corps qui va se consumer ici. Et puis un autre personnage féminin, Nico, vient habiter lui aussi les dernières images que j'emporte avec moi, de cette île. Je crois ne pas savoir très bien parler de tout ça.

#188 - En couple

      

Lundi 17 mars 2008, Eivissa-Palma. Il a fallu se lever assez tôt. Il était 04:00, la nuit était noire mais le ferry était là. Le bureau de la compagnie devait ouvrir pour les billets. J'ai longtemps été seul, sur ce quai, à attendre qu'une loupiotte, même hagarde, s'allume et me donne l'espoir que tout se passerait bien. Sans véhicule on est rapidement suspect, alors il a fallu ensuite accéder au bateau, dans le noir encore profond de la nuit, par un escalier de fer tout branlant. Personne n'attendait visiblement de peatones. On ne vient pas à Ibiza à pied, ou alors... Entre Eivissa et Palma, j'ai somnolé devant un café à une table du bar. Écoutant les conversations, regardant toute cette eau, sans émotion véritable, sans prendre la peine de me lever, prolongeant un peu, dans le bruit des machines, la nuit finissante.
   

#184 - Sable noir

      

Isola di Stromboli - juillet 1988

       

     

Métaphore

             

photographie Dorothea Lange (1937)

         

       

#167 - Voulez-vous danser avec moi ?

        

Naples - dimanche 1er novembre 1987

   

Cette photographie termine la série représentant ce qui a occupé, si l'on peut dire, ma journée du dimanche 1er novembre 1987, à Naples.  
 
    

#166

    

Naples - dimanche 1er novembre 1987

   

 

#164 - Au loin, vaguement, la mer...

  

Naples - dimanche 1er novembre 1987

     

       

#163 - Direzione Sandokan

       

Naples - dimanche 1er novembre 1987

  

   

#162 - Quand je vois passer un bateau...

Naples - dimanche 1er novembre 1987

     

           

#160 - Mi piace la Vespa

      

Naples - dimanche 1er novembre 1987

   

    

#159 - Ti amo

       

Naples - dimanche 1er novembre 1987

   

     

#158 - L'étrange goût de mémoire

     

Naples - dimanche 1er novembre 1987

       

      

#156 - Anecdote napolitaine

       

Naples - dimanche 1er novembre 1987

      

     

#150# - Impasse de l'hôtel Imperador

        

Lille/Wazemmes - novembre 2004

     

#149# - 2218/39 - 2219/37A

   

Naples - novembre 1987

    

Naples - novembre 1987

   

Sur l'instant on ne pense à rien... j'en arrive à écrire cela peut-être parce que j'ai toujours pensé que la photographie était essentiellement intuitive et même instinctive me concernant, comme une photographe me l'écrivit personnellement un jour.

Après les prises de vue c'est là qu'une autre histoire commence... et aujourd'hui je trouve, à un film d'écart, deux photographies qui dialoguent assez bien je trouve.

Je n'ai pas la mémoire de la seconde, mais à propos de la première je me souviens avoir hésité la faire et puis m'être dit "Quand même, faire tout ce chemin pour tomber littéralement sur ces silhouettes familières de Jérôme Mesnager mérite une photographie", que je fis sans tenir vraiment compte des paramètres techniques, et cela se voit...   

    

#147# - Il Vesuvio

       

Naples - novembre 1987

      

C'est toujours presque fortuitement que je rencontre sur mes photographies des représentations conventionnelles et plus ou moins touristiques des lieux traversés.

À Naples le choix était abondant, la Baie de Naples, le Vésuve, Pompéi et puis tout ce qui est histoire, bâtiments historiques et tutti quanti.

Cette fois-ci, j'aurais "sauvé" le Vésuve ! comme preuve que c'est bien de Naples qu'il s'agit, et que j'y étais !

       

#146# - Il Mattino

          

Naples - novembre 1987

      

#145# - Laisse bitume

     

Naples - novembre 1987

      

Les rues désertes d'un port à l'abandon. Toujours, comme dans beaucoup d'autres endroits, cette impression de laisser-aller. 

Le laisser faire du temps... Rafistoler ? à peine, pas la peine. 

Pas d'âme qui vive. Ici aujourd'hui, rien.  À peine quelques papiers qui attendent un vent qui ne vient pas, quelques panneaux qui laissent croire que ce carrefour présente quelque affluence - il faudrait vraiment un manque de chance, ou un excès, comme on voudra c'est la même chose.

Heureusement, il y a la mer à portée...

#144# - Achille Lauro

      

Naples - novembre 1987

En 1985, en croisière méditerranéenne ce paquebot avait été victime d'un détournement réalisé par un commando palestinien, du FPLP semble-t-il. Cela ne se passa pas très bien, un otage fut tué, son corps jeté en mer...

Ce dimanche de novembre 1987, désœuvrement, marche sans but, je me suis buté, pour ainsi dire littéralement buté, à ce navire et de suite son nom a résonné en moi d'une manière certaine. Le film du passé était enclenché.

Et il était là maintenant, de retour au port d'attache, paraissant si invulnérable...

Et moi, négligemment, ce jour-là j'ai frôlé l'histoire... en tout cas j'aime à le penser.

       

     

#143# - Naples misère

        

Naples - novembre 1987

Débarquant pour la première fois à la Stazione di Napoli Centrale, ce qui m'avait saisi plus que tout, plus que le bruit, que la poussière ou encore qu'une certaine dureté, c'était la misère. Une misère qui prenait à la gorge.
La misère d'une ville, ville-misère.