Quelques mots sur cette photographie...
Pas vraiment oubliée, simplement laissée de côté parce je ne m'arrête jamais, j'avance en me disant qu'il sera toujours temps plus tard... mais plus tard arrive et tout est laissé de côté, presque pour compte.
Photographie de mars 1983, de jeunesse presque. Période "reportage", les gens au 35mm... le droit "dans" l'image !
J'avais eu beaucoup de mal à tirer cette photographie, lumière pratiquement jamais mesurée (Leica M4), alors évidemment... Avec la numérisation il suffit d'avoir du temps devant soi et un peu de patience, et puis aussi savoir ce que l'on veut.
J'ai souhaité ces noirs un peu charbonneux, une atmosphère poisseuse, une ville ouvrière, des fumées, du gris partout... et une fête qui n'en était peut-être que la représentation.
Je regarde cette photo et je pense à Philip Jones Griffiths. À ses photos d'Irlande du Nord ou du Pays de Galles plus particulièrement ("son" Viet-Nam est inoubliable !)
J'y trouve un lien avec ces jeunes gens, tenues, attitudes et aussi ce qu'étaient leurs vies, l'environnement, les dimanches sans fin, les espoirs d'amour... le sac à main qu'on ne lâche pas...
Et certains appellent ça les "trente glorieuses" !!
J'aime beaucoup ta photo, l'insouciance de notre jeunesse.
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup mais, plus que de l'insouciance, c'est une forme de sérieux et de gravité (au sens presque physique, celui de la "chute des graves"), que j'y vois. Et il me semble que le cadrage en plongée renforce cet ancrage très terrien.
SupprimerUn coté 68 art pas déplaisant!
RépondreSupprimerImpression d'avoir perdu cette liberté