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L'AUTEUR
PRÉSENTATION
De temps en temps on se souvient vaguement d'une photographie sur laquelle on s'était arrêté un court instant... et puis, étoile filante, vitesse, on l'a laissée partir. Un jour ou l'autre, elle revient en mémoire mais on ne la retrouve plus. Ce sont souvent des photographies sans évidence, sans importance... mais quand même !
Je souhaite regrouper ici ces photographies, plus ou moins anciennes, au fur et à mesure de nouvelles rencontres fortuites...
Je souhaite regrouper ici ces photographies, plus ou moins anciennes, au fur et à mesure de nouvelles rencontres fortuites...
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Effectivement, cette photo est très "dure" (tout aussi mal dit). A la tristesse habituelle d'une solitude subie s'ajoute peut-être la sympathie que l'on peut avoir pour les personnes de cet âge-ci. Je ne suis donc pas très à l'aise à regarder cette photo.
RépondreSupprimerUn parallèle, jusqu'aux motifs de la toile cirée...
Ce qui rend cette photo "dure", ce n'est pas tant que cette femme mange seule. C'est d'abord son expression, son étonnement d'être surprise dans ce moment de quelque intimité, comme un petit "viol". C'est aussi son âge, visiblement avancé, ses cernes et ses cheveux blancs qui nous renvoient aux démons de la vieillesse/solitude . Enfin, le fait qu'elle n'ait pas pris la peine d'ôter son ciré pour manger, comme si elle voulait passer le plus discrètement possible. Mais voilà Alain, tu étais justement là !
SupprimerUne chose est sûre, si je vous suis, et je le fais, cette photo est "dure" et pourtant simple et banale comme un moment de vie.
RépondreSupprimerLa vie (je laisse de côté l'aspect "âge" qui renvoie les uns et les autres à leurs angoisses propres... et les miennes ne sont pas mal non plus) ce sont des creux, des bosses... des moments vides d'espoir, communs, ordinaires et d'autres, les "épiphanies" beaucoup plus rares.
On retient surtout les premiers parce qu'ils nous renvoient à des choses habituelles, vécues personnellement ou par procuration. Difficile dans ces cas de montrer la "réalité" qui fait mal (beaucoup plus faciles sont les galipettes).
Cette photo datant de février/mars 2002 n'a jamais quitté mon environnement immédiat. Une sorte de rappel à l'ordre, n'oublie pas que "ça" existe !
J'ai profité de l'opportunité offerte par Nicolas D. ( http://smartlense.blogspot.com/2012/01/ne-pas-manger-seul_13.html ) pour l'exposer, quitte à en être "malheureux".
Peut-être surprise mais pas agacée, il me semble qu'elle esquisse même un léger sourire. Peut-être, pense-t-elle, que la personne qu'elle regarde s'invitera à sa table.
RépondreSupprimerPeut-être aussi qu'elle est gourmande, que son médecin lui interdit de manger des sucreries et pour se cacher de son compagnon, elle sort prétextant les courses pour le repas, s'installe dans le café à deux rues de son appartement et déguste un apfelstrudel et un jus de fruit. Aussi elle ne peut pas trop tarder, elle doit assister son compagnon à ce qu'il prenne son médicament à 17heures précise, elle n'a pas le temps de déposer son ciré pour déguster tranquillement sa friandise, celle qui lui procure tant de plaisir. Voilà ce que je pense de ce qui est dure dans la photo d'Alain.
Cette lecture optimiste est un rayon de soleil dans de gris matinal.Merci Bruno.Comme quoi, tout est affaire de point de vue.
RépondreSupprimerAprès discussion avec les un(e)s et les autres, après le commentaire de Bruno, je reviens amender mon propos initial : « Effectivement, cette photo m'est très "dure" (...)» C'est donc une question de point de vue.
RépondreSupprimerL'optimisme "chronique" de Bruno ne m'étonne pas. Il est communicatif pour Franz.
RépondreSupprimerDans ce genre de photographies, je crois qu'à différents moments on peut avoir différents sentiments... histoire de circonstances aussi.
Merci à vous.