"En attendant demain" et "Aux portes de l'oubli" fusionnent à partir de maintenant, en attendant que "Funambulist" ne les rejoigne à leur nouvelle adresse commune, quand celui-ci en aura terminé avec le "Voyage hésité", à :
4 mars 2014
16 février 2014
#191 / #192 - Leaving Eivissa
Lundi 17 mars 2008, Eivissa/Ibiza. En quittant Ibiza pour rejoindre dans un même mouvement Palma puis Barcelone, je me souviens brutalement, la lumière à l'instant où je prends ces photographies en est la cause probable, du film "More" de Barbet Schroeder. Dans ce film, l'un des deux personnages principaux, Stephan Brückner, l'homme, allemand, descend vers le Sud et il dit, justifiant par avance cette descente "Je voulais la chaleur".
Et le soleil qui s'annonce, cette lumière tamisée et transparente me rappellent ces mots-là. Reviennent alors, fatalement, les images de Mimsy Farmer, de son corps qui va se consumer ici. Et puis un autre personnage féminin, Nico, vient habiter lui aussi les dernières images que j'emporte avec moi, de cette île. Je crois ne pas savoir très bien parler de tout ça.
12 février 2014
#190 - Embarque
Lundi 17 mars 2008, Eivissa. Voilà, je vais quitter Ibiza. Je me souviendrais longtemps être allé à Sant Antoni de Portmany par un bus qui passait devant le Privilège et puis ensuite, de l'autre côté de la route, devant l'Amnésia, et n'être pas descendu à cet arrêt-là. Qu'y aurais-je fait ? Y passer me suffisait. Je me souviendrais encore avoir cherché, mais l'hiver rien n'est semblable aux images vues ou imprimées, le Cafe del Mar, avoir pensé à José Padilla et puis surtout à Paco de Lucia - Entre Dos Aguas. Je quitte tout ça, furtivement dans la nuit. Presque clandestinement pour que l'on ne me vole pas cette mémoire-là.
10 février 2014
#188 - En couple
Lundi 17 mars 2008, Eivissa-Palma. Il a fallu se lever assez tôt. Il était 04:00, la nuit était noire mais le ferry était là. Le bureau de la compagnie devait ouvrir pour les billets. J'ai longtemps été seul, sur ce quai, à attendre qu'une loupiotte, même hagarde, s'allume et me donne l'espoir que tout se passerait bien. Sans véhicule on est rapidement suspect, alors il a fallu ensuite accéder au bateau, dans le noir encore profond de la nuit, par un escalier de fer tout branlant. Personne n'attendait visiblement de peatones. On ne vient pas à Ibiza à pied, ou alors... Entre Eivissa et Palma, j'ai somnolé devant un café à une table du bar. Écoutant les conversations, regardant toute cette eau, sans émotion véritable, sans prendre la peine de me lever, prolongeant un peu, dans le bruit des machines, la nuit finissante.
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